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Des citoyens s'inquiètent de la croissance d'une MRC déconnectée

La dernière réunion du comité relatif à une vision pour la MRC de Rivière-du-Loup s’est tenue le 29 novembre 2011 à Cacouna. Plus de la moitié des questions soulevées par les personnes présentes étaient rattachées aux coûts reliés à la mise en place de cette vision. Aucune réponse n’a été donnée à cet égard par le peu de commissaires présents.

Les citoyens notent les dédoublements de services constatés à l’heure actuelle entre le gouvernement du Québec et les MRC et s’inquiètent des fortes augmentations des dépenses depuis les dernières années et de leur capacité de payer de telles dépenses au cours des années futures. Une vision sur les vingt prochaines années sans parler des coûts rattachés à un tel exercice devient un exercice illusoire tenant compte des revenus des citoyens. Il appert également que le texte fourni aux citoyens dans le cadre de cette consultation ne correspond pas aux gestes réellement posés par la MRC au cours des dernières années (citons entre autres la responsabilité non assumée par la MRC d’assurer la protection des milieux humides dans le cadre du décret 189-2005) de telle sorte que certaines personnes présentes ce soir demeurent dans une totale inquiétude face à l’avenir.

Certaines données financières ont été fournies au cours de l’assemblée démontrant que les dépenses de l’année 2006 s’établissaient à une somme de 3,6 millions de dollars alors que les dépenses budgétées pour l’année 2012 seront de l’ordre de 7 millions de dollars, soit près du double de dépenses en rapport à l’année 2006. Il faut noter ici que les revenus des citoyens n’ont pas doublé depuis 2006. Le niveau d’intolérance a alors été atteint par le préfet, Michel Lagacé, ce dernier mettant fin à la réunion précipitamment avant que tous les citoyens présents aient pu poser toutes leurs questions.

Deux individus bien au courant des activités des MRC au Québec ont confirmé au Réseau sous le couvert de l'anonymat que la MRC de Rivière-du-Loup acceptait volontiers les responsabilités déléguées par le gouvernement québécois malgré un manque de ressources et de savoir-faire, tandis que d'autres MRC voisines se montraient plus modérées à accepter sans cesse de nouvelles charges.

« Tenant compte de la capacité de payer des citoyens, avons-nous encore les moyens d’assumer les coûts devenus trop importants reliés au maintien d’une telle structure que sont les MRC et des dédoublements des services qu’elles créent ? », se questionnent les citoyens depuis quelque temps. Tout au moins, les citoyens présents ce soir ont pu constater que la MRC n’est plus en mesure de répondre à leurs attentes et à leurs besoins.

Ce texte a été rédigé en collaboration avec plusieurs citoyens de la MRC de Rivière-du-Loup.