Le Réseau d’information sur les municipalités a observé une apparence de conflit d’intérêts dans le projet de coopérative de santé de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup.
En effet, un des instigateurs du projet et membre du conseil d’administration de la coopérative, Max D’Amours, siège sur le comité de Pacte rural, qui a proposé à la MRC d’accorder à ce projet 10 000 $ le 17 février 2011.
La MRC a accepté de verser ce montant à la Corporation de développement de Saint-Hubert. Le maire Napoléon Lévesque, quoique faisant partie de la Corporation de développement, ne s'est pas abstenu de voter. De plus, c’est Yvon Caron, maire de Saint-François-Xavier-de-Viger et administrateur de la coopérative de santé, qui a secondé la proposition.
Il semblerait de plus que Max D’Amours ait bénéficié financièrement du projet. En effet, il a proposé au conseil d’établir la coopérative dans une maison qui appartient à sa famille, située sur une rue privée qui appartient également à sa famille. Il tire depuis des revenus de location de cet arrangement, financé en partie par l’argent du Pacte rural dont il est administrateur.
Autre fait intéressant, Max D’Amours a fait l’acquisition d’une maison adjacente et l’a fait démolir pour aménager un stationnement qu’il loue également à la coopérative de santé. Ce sont les restes de cette maison qui se sont retrouvés illégalement sur le site de l’écocentre de Saint-Hubert en mai dernier. À la suite d’une intervention du Réseau d’information sur les municipalités, le ministère de l’Environnement a exigé que Max D’Amours enlève à ses frais ces résidus. Mais le Réseau se demande qui au sein de la MRC a donné l’ordre de permettre à Max D’Amours, un proche de Michel Lagacé, de déposer sans frais les montagnes de matériaux à l’écocentre de Saint-Hubert.
Bien que le Réseau ne soit pas contre le projet de coopérative de santé et lui souhaite un avenir radieux, il croit nécessaire de ne pas faire abstraction de certaines questions éthiques, d’autant plus que plusieurs membres de la coopérative, sous couvert de l’anonymat, ont exprimé leur mécontentement devant le fait accompli. Selon eux, Max D’Amours a bien tiré son épingle du jeu dans cette affaire.