Réseau d'information sur les municipalités — MRC de Rivière-du-Loup

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Église et presbytère Saint-François-Xavier : la Ville et la Fabrique ont négligé un joyau patrimonial

27 mars 2022
Église et presbytère Saint-François-Xavier (crédit: Corporation du patrimoine religieux de Rivière-du-Loup

Le Réseau d’information sur les municipalités plaide pour une meilleure reconnaissance de l’oeuvre de l’architecte Pierre Lévesque.

À la lumière de recherches sur l’histoire de l’église Saint-François-Xavier et son presbytère, le Réseau estime que la Fabrique de Rivière-du-Loup et son ex-président Hubert Lafortune n’ont pas été de bonne foi dans sa protection.

Les plans ont été réalisés par l’architecte Pierre Lévesque et son associé et père adoptif David Ouellet. Pierre Lévesque est natif de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, mais a construit des églises prestigieuses et d’autres bâtiments remarquables de Mont-Joli à Québec. Le répertoire du patrimoine du Québec comprend pas moins de 72 entrées de biens immobiliers auxquels il a contribué. Parmi eux, pas moins de 8 bien patrimoniaux immobiliers ont été classés par le gouvernement du Québec.

Biens immobiliers classés de Pierre Lévesque

La marque de Pierre Lévesque apparaît aussi sur d’autres immeubles remarquables protégés par une municipalité, dont le Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, l’église de Saint-Jean-Chrysostome et l’église de Saint-Narcisse-de-Beaurivage.

Le Réseau exhorte le conseil municipal de Rivière-du-Loup de ne faire aucun compromis sur la protection déjà existante sur l’enveloppe extérieure des bâtiments, mais aussi de l’étendre à l’intérieur afin de limiter le saccage d’un projet peu respectueux du patrimoine bâti. Il est surpris que le conseil montre peu de volonté de le faire tout en ignorant totalement l’oeuvre de M. Lévesque. En effet, questionné à ce sujet lors de la dernière séance du conseil, le maire Mario Bastille ne connaissait même pas M. Lévesque.

Selon le Réseau, malgré les déclarations rassurantes de Mario Bastille, il est peu probable qu’un projet d’hébergement de soins comme celui de la maison L’Autnid se réalise sans altérer l’enveloppe extérieure du site patrimonial, requérant l’autorisation de la Ville, sans même parler de la destruction du patrimoine intérieur, présentement sans protection légale.

Le Réseau croit que si la Ville et la Fabrique avaient entamé des démarches pour faire classer l’église et le presbytère, ils seraient admissible à des subventions gouvernementales plus intéressantes dans le respect du patrimoine bâti.

En faisant preuve de sa complaisance habituelle à l’égard du patrimoine, la Ville de Rivière-du-Loup crée un précédent en raison de son mépris de l’importance de l’œuvre de ses créateurs.

Le presbytère a été construit avec l’argent de ses paroissiens il y a plus de 100 ans. Nos ancêtres ont voulu nous léguer un bijou d’architecture. Le Réseau promeut donc un projet unique au Québec où le site patrimonial demeure au service de la collectivité dans son ensemble. Il a déjà proposé d’utiliser le presbytère comme voûte d’urnes funéraires, un projet qui n’affecterait pas le patrimoine et ne nécessiterait pas de coûts de chauffage ou de conversion.

Ce projet permettrait, en tarifant comme partout ailleurs, de récolter au fil des ans l’argent nécessaire à un entretien adéquat du site patrimonial. Par exemple, en rapatriant 20 000 urnes de Louperiviens actuellement gardées dans des résidences privées de partout au Québec au coût très compétitif de 200 $ à vie, la Fabrique pourrait récolter 4 millions $ à court terme, ou 8 millions $ avec 40 000 urnes. Le presbytère peut héberger 60 000 urnes, ce qui donnerait à terme 12 millions $ qui garantiraient le futur du site patrimonial.

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