Réseau d'information sur les municipalités — MRC de Rivière-du-Loup

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Les pratiques autocratiques de Michel Lagacé découragent de bonnes candidatures, craint le Réseau

12 septembre 2021

Autocrate : nom masculin. Souverain dont la puissance n'est soumise à aucun contrôle (Le Robert).

À 20 jours de la fin des mises en candidature aux élections municipales, le Réseau d’information sur les municipalités s’inquiète de l’absence de candidats dans la MRC de Rivière-du-Loup, notamment à la Ville de Rivière-du-Loup.

Le 1er octobre à 16h30, les candidats sans opposant seront automatiquement proclamés élus. Aux élections de 2017, plus de 70 % des élus de la MRC l’ont été par acclamation.

Le Réseau reproche aux élu(e)s en place, au premier titre le préfet Michel Lagacé en poste depuis 2002, d’avoir volontairement cultivé l’indifférence à l’égard de la politique municipale, en entravant l’accès à l’information et aux délibérations. Par exemple :

  1. Aucun maire ni conseiller n’a pris la parole pour exiger la transparence des finances de la SÉMER, malgré les promesses électorales de la mairesse de Rivière-du-Loup Sylvie Vignet. La seule exception fut l’ex-maire de Saint-Paul-de-la-Croix Simon Périard, qui a été isolé et intimidé pour l’avoir fait. Le préfet refuse de répondre aux questions sur la SÉMER lors des séances de la MRC. Le dernier déficit dévoilé date de décembre 2017, il s’agit donc de la seconde campagne électorale consécutive où les électeurs votent sans l’information requise.
  2. La municipalité de Saint-Antonin, qui aspire au statut de ville, a admis qu’elle n’avait pas respecté son obligation de diffuser ses séances de conseil sur le web alors qu’elles étaient tenues à huis-clos pendant la pandémie.
  3. Les séances de conseil demeurent caractérisées par l’absence totale de délibérations.
  4. Les maires et mairesses empêchent tout débat électoral sur les enjeux de la MRC en refusant l’élection du préfet au suffrage universel. Des maires sortants qui ne se représentent pas ont reconduit le mandat du préfet peu avant leur départ.
  5. Aucune consultation publique n’est tenue sur des services directs à la population et des dépenses majeures engagées, comme la relocalisation de l’écocentre, le parc industriel territorial ou les mégaprojets éoliens, et ce, à la veille d’une campagne électorale.
  6. La MRC ne rend pas compte publiquement des mauvais résultats obtenus par les grands outils de gestion dont elle est responsable, comme le schéma d’aménagement, le plan de gestion des matières résiduelles, etc.

Selon le Réseau, l’absence des citoyens dans la vie politique représente davantage leur dégoût que leur satisfaction face à des élus qui cherchent à échapper à la responsabilisation.

À Rivière-du-Loup, il faut remonter au deuxième mandat de Michel Morin en 2009 pour voir un maire élu sans opposition, une situation humiliante pour une ville de 20 000 habitants. « Alors que l’administration sortante a montré sa soumission envers la gestion opaque et déficiente du préfet non élu de la MRC, il est important qu’au moins un candidat donne une option différente aux citoyens qui veulent reprendre le contrôle », insiste le Réseau, qui suggère au futur maire de Rivière-du-Loup d’embaucher un conseiller politique ayant pour rôle exclusif de doter la Ville d’une vision sur les questions débattues à la MRC.

Le Réseau encourage les citoyens et citoyennes ayant à coeur la consultation, la transparence et le respect de la parole donnée à poser leur candidature à la mairie ou au conseil afin de remettre l’intérêt public au coeur de la vie municipale. Le Réseau souhaite que les citoyens de toutes les municipalités aient le droit à une campagne électorale, tant au poste de maire que de conseiller, et jouissent d’une démocratie vivante.