Le Réseau d’information sur les municipalités se questionne sur la décision du conseil de la MRC de Rivière-du-Loup d'entreprendre l'ouverture d'un écocentre à Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup. La MRC a adopté une résolution en ce sens à sa dernière séance tenue le 18 février dernier.
Le projet vise à rapprocher la population la plus éloignée de l'écocentre de Rivière-du-Loup, ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi, mais le Réseau remet en question le choix du site. En effet, l'emplacement choisi est situé sur l'ancien dépotoir qui desservait les municipalités environnantes jusqu'à il y a quelques années.
De plus, le site, distancé de près de douze kilomètres du village, n'est accessible que par une route de terre de cinq kilomètres qui progresse en pleine forêt. La décision de la MRC a été accueillie fraîchement par le porte-parole du Réseau Roger Plante, présent à la séance, qui avait rappelé précédemment aux élus que Saint-Hubert dispose d'un parc industriel qui offre bien plus de proximité à la population. Première clientèle visée, les citoyens devraient pourtant pouvoir accéder le plus aisément possible à un écocentre.
Le Réseau estime aussi que des investissements devraient être faits d'urgence afin de renforcer la capacité de l'écocentre de Rivière-du-Loup. En effet, un reportage de Radio-Canada rappelait récemment que le stockage d'équipement électronique à l'extérieur causait des écoulements de produits extrêmement toxiques. L'émission Enquête a ainsi révélé qu'un écocentre montréalais avait été contaminé. Or, à Rivière-du-Loup, les équipements électroniques sont exposés aux intempéries durant de longues périodes. Cela empêche la récupération de pièces et menace dangereusement les sols.