Réseau d'information sur les municipalités — MRC de Rivière-du-Loup

Actualités

Saint-Arsène rompt les négociations avec la famille Lavoie-Dion, qui réplique par une poursuite

15 janvier 2016

Les hostilités reprennent entre la famille Lavoie-Dion et la municipalité de Saint-Arsène, qui a décidé de rompre les négociations dans le dossier de la rue des Cèdres. Le conseil a décidé unanimement de la reprise des procédures le 14 décembre, malgré que deux des conseillers soient traditionnellement hostiles au projet.

En réponse à cette attitude, les entreprises Lavoie-Dion entendent poursuivre la municipalité pour 2,5 millions de dollars, pour couvrir leurs frais judiciaires pour ce litige qui dure depuis août 2007, mais aussi pour atteintes à la réputation.

« Nous aurions souhaité un arrangement hors-cour », a affirmé M. Dion, qui regrette la rupture des négociations et indique rester ouvert à un arrangement hors-cour. « La municipalité est déchirée à l'heure actuelle... Le devoir des élus serait de retrouver cette harmonie nécessaire à notre développement », affirme-t-il. En effet, tous les conseillers, dont 4 favorables à la mairesse, ont été élus par de très faibles marges en 2013. Alors qu'un des candidats a été battu par une seule voix, une enquête du DGE sur des irrégularités piétine depuis deux ans.

« Il est anormal qu'une municipalité persiste à nuire à une famille pendant 8 ans et demi », affirme Gilbert Dion qui n'exclut pas que cet entêtement de la municipalité soit lié à la carrière politique de sa conjointe Josée Lavoie, qui a été une conseillère municipale opposée aux élus majoritaires actuellement.

M. Dion a contribué à rendre possible par la CPTAQ le dézonage de nombreux terrains d'Alexandre Belzile en prouvant la présence d'un milieu humide dans le projet de la rue des Cèdres, alors que la municipalité refusait de coopérer pour cette option en fournissant des informations sur le milieu humide. Maintenant que 60 terrains pourraient être développés dans l'harmonie, M. Dion ne comprend pas que la municipalité s'entête dans la rue des Cèdres, où presque tous les propriétaires ont indiqué qu'ils n'étaient plus intéressés à vendre des terrains pour le développement. Seules deux maisons pourraient aujourd'hui y être construites.

Questionné à savoir s'il s'engagerait encore dans une telle bataille judiciaire en sachant l'ampleur qu'elle a pris, M. Dion a justifié son combat par la protection d'un milieu environnemental.

La mairesse Claire Lemieux-Bérubé a carrément nié plusieurs des points mentionnés dans la mise en demeure. S'appuyant sur le jugement de la Cour supérieure qui, affirme-t-elle, lui donne totalement raison, elle a déclaré que « on a été élus au conseil municipal pour du développement ». Or, la Cour n'a fait que reconnaître le large pouvoir discrétionnaire de la municipalité sans juger sur le fond plusieurs points en litige. L'équipe de Mme Lemieux-Bérubé a été élue avec la promesse d'être une administration de compromis.

Ressources


Mots-clés : Saint-Arsène