Réseau d'information sur les municipalités — MRC de Rivière-du-Loup

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Une MRC forte pour un vrai développement régional

15 janvier 2015

Le Réseau d'information sur les municipalités apporte de nouveaux éléments aux discussions sur les fusions municipales au KRTB. Cette semaine, il calculait que pour avoir un ratio d'élus par habitants équivalent à celui de la MRC de Rimouski-Neigette, les MRC de Rivière-du-Loup, de Témiscouata et des Basques réunies devraient totaliser 11 municipalités, contre 43 actuellement.

Au cours des derniers jours, le Réseau a consulté des gens d'affaires des MRC de Rivière-du-Loup, des Basques et de Témiscouata. Il se positionne désormais clairement pour une fusion des trois MRC accompagnée des fusions municipales nécessaires pour passer de 43 à 11 municipalités.

La MRC des Basques est la 3e MRC sur 104 au titre du plus forte déclin démographique au Québec d'ici 2036. Pour autant, le Réseau ne tient pas un discours de décroissance. Ces réformes sont nécessaires selon lui, non pas pour continuer de s'affaiblir moins douloureusement, mais bien pour unir les forces, prendre du recul face à la gestion des problèmes quotidiens et œuvrer au vrai développement économique.

Par exemple, comme à Drummondville ou Saint-Hyacinthe, une collectivité unie pourrait engager un commissaire industriel recrutant internationalement des grandes industries qui répondraient aux attentes de qualité de vie des citoyens et qui fourniraient de bons emplois permanents aux jeunes, condition de leur établissement en région. Le leadership des chambres de commerce y avait été déterminant pour aboutir aux réformes.

En outre, l'unité de la région lui donnerait une voix plus forte auprès du gouvernement, permettrait un meilleur entretien et mise en valeur du territoire et aurait un impact positif sur les dettes municipales. Une intégration de la gestion réglerait aussi des situations aberrantes :

Notre-Dame-des-Neiges ceinturant Trois-Pistoles, elle facture le passage du tuyau d'aqueduc en amont et paie pour le recevoir en aval! Rivière-du-Loup et Saint-Patrice, dans la même situation géographique, ont réglé ce problème en fusionnant.

À Saint-Médard, ce sont les employés municipaux qui fournissent leur véhicule personnel pour inspecter les rues.

Sur la route 296 délimitant Saint-Jean-de-Dieu et Saint-Médard, la première est responsable du déneigement de la voie Sud-Est et la seconde, de la voie Nord-Ouest, les municipalités ne voulant pas perdre leur demi-contrat octroyé par le ministère des Transports du Québec.

Une transition en douceur

Lors de la fusion de Rimouski avec Rimouski-Est, Pointe-au-Père, Sainte-Blandine, Mont-Lebel et Sainte-Odile en 2002, chacune des municipalités a gardé sa dette, étalée dans le temps pour éviter un choc sur les taxes. « Je pense que ça a été bien perçu. Le regroupement s'est fait avec une certaine harmonie », déclarait 10 ans plus tard l'ex-maire de Rimouski Michel Tremblay.

Les dernières déclarations ont montré qu'il n'y a malheureusement rien à attendre de nos élus locaux. Il est triste de constater que ce n'est guère mieux du côté du député provincial, comme en fait foi cette déclaration de Jean D'Amour en janvier 2010, traitant de la question de la décroissance des Basques : « À l'époque on organisait des sommets, des grands sommets... non, moi je fais pas de sommets, je pars et je fais des sommets dans toutes les municipalités [...] On met nos énergies sur les projets d’infrastructures, ici, maintenant, pour régler les problèmes en eau potable. [...] Je travaille avec les conseils élus. »

Autrement dit, M. D'Amour expliquait à l'époque comment il préfère dilapider son énergie à gérer à la petite semaine, à payer des tuyaux, sans prendre le temps de réfléchir à une stratégie globale de croissance régionale, expliquant même qu'il misait sur les investissements en infrastructures pour créer des emplois, évidemment temporaires. La solution pour sauver notre région est de laisser le béton aux municipalités et de partir courtiser les grandes industries dans le monde.

Arguant que le gouvernement et l'opposition doivent travailler pour déclarer la guerre à la décroissance tranquille du Bas-Saint-Laurent, le Réseau demandera l'appui des partis politiques québécois dans les prochains jours.

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Mots-clés : Viabilité régionale