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Investissements éoliens: la MRC doit demander la permission aux citoyens, dit le Réseau

Le Réseau d'information sur les municipalités demande au préfet Michel Lagacé de tenir une signature de registre sur les investissements éoliens de la MRC de Rivière-du-Loup.

Le 18 septembre dernier, le conseil de la MRC s'est mis sur les rangs pour participer à des projets éoliens partout au Québec.

La MRC est déjà partenaire avec Innergex dans un projet dans lequel elle a emprunté 12 millions de dollars. Le préfet a énoncé la possibilité d'engager de l'argent public pour 8 millions de dollars supplémentaires, soit un peu plus que son budget de dépenses annuel pour 2014.

Or les effets des appels d'offres d'Hydro-Québec sur les finances publiques sont préoccupants. « Chaque fois qu’Hydro-Québec achète un kilowatt-heure éolien, la société d’État y perd plus de 8¢ », déplore l'économiste Youri Chassin, qui souligne en plus que les surplus d'électricité coûtent des milliards de dollars aux Québécois.

Une dépense d'autant plus funeste que même dans le cas de projets communautaires comme le projet Viger-Denonville, la moitié des revenus fuient dans les poches d'intérêts privés.

Il est compréhensible qu'une telle manne suscite la convoitise des élus municipaux, peu regardants sur la provenance de l'argent. Mais il serait plus rationnel de subventionner directement les municipalités en région plutôt que de leur faire emprunter des sommes considérables pour produire de l'électricité dont on n'a pas besoin.

Le Réseau déplore le manque de transparence qui entoure le discours alléchant des maires et demande que leur politique soit testée par un registre d'opposants dans chaque municipalité. « Le préfet Lagacé n'a jamais accepté de se faire donner de la légitimité par une élection au suffrage universel, et doit donc consulter la population avant d'emprunter autant d'argent au détriment de l'intérêt public », demande le porte-parole du Réseau Roger Plante.