Actualités

Saint-François-Xavier-de-Viger veut autoriser les quads durant la nuit

La municipalité de Saint-François-Xavier-de-Viger a demandé à la MRC de Rivière-du-Loup le droit de permettre le passage de quads après 23h dans plusieurs rangs de la municipalité. La MRC doit statuer sur cette demande lors d'une prochaine séance et un avis de motion a été déposé au conseil des maires le 15 mai dernier.

Saint-François-Xavier-de-Viger s'engage dans cette direction même si, à plus d'une reprise, des demandes de plusieurs citoyens ont été adressées au conseil municipal pour épargner certains secteurs comme le 7e rang et la Route des Sauvages.

Plusieurs conseillers de Saint-François-Xavier-de-Viger ont admis publiquement avoir des intérêts personnels dans cette décision. Par exemple, Sony Sirois a avoué vouloir lui-même faire du quatre-roues depuis sa résidence du 6e rang pour aller chasser dans la Route des Sauvages. Josée Plourde, qui a déposé l'avis de motion le 7 avril dernier au conseil municipal, a signalé avoir besoin de passer dans le 7e rang pour vaquer à ses occupations au mont Citadelle. Stéphane Boucher, lui, souhaite aussi se rendre au lot à bois familial du 7e rang depuis chez lui.

La MRC s'était déjà opposée à une circulation nocturne il y a quelques années, au grand dam du club Quad. Mais, attentifs aux pressions intenses du club, les conseillers ont été extrêmement laxistes dans l'application de la loi, laissant notamment passer les quads dans des routes interdites.

« Les quatre-roues sont des véhicules hors-route. Les résidants devraient effectivement pouvoir passer pour rejoindre les sentiers de quatre-roues. Mais le conseil doit respecter la population qui veut préserver une municipalité paisible telle que vendue aux jeunes familles », soutient Roger Plante, citoyen et porte-parole du Réseau. La municipalité devrait exiger le développement des sentiers au lieu de se servir des chemins publics à la place, selon lui. Dans sa dernière mouture du règlement, le conseil autorise aussi les véhicules « côte à côte », de puissants quatre-roues de 1m60 de largeur. Afin de rendre la route des Sauvages conforme à ces activités, du déboisement « sauvage » a été fait pour l'élargir, au désespoir des propriétaires de chalets pour qui ces arbres formaient le seul coupe-son disponible.

Les quatre-roues, qui circulent maintenant dans les routes non asphaltées en convois de plus d'une centaine de véhicules, soulèvent les critiques dans la municipalité de 250 personnes en raison de la poussière abondante et du bruit infernal qu'ils produisent et qui excède les limites de la réglementation environnementale, ainsi que de leur vitesse excessive à quelques pas des résidences. Devant cette situation, le Réseau croit que le ministère des Transports devrait refuser les modifications demandées par Saint-François-Xavier-de-Viger.