Réseau d'information sur les municipalités — MRC de Rivière-du-Loup

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Déstabilisé par les questions, le préfet Lagacé choisit l’intimidation

22 septembre 2017

Le Réseau d’information sur les municipalités proteste énergiquement auprès de la MRC de Rivière-du-Loup pour le traitement réservé à son porte-parole lors de la période de questions de la réunion du 21 septembre dernier.

Lors de la première période de questions, le préfet Michel Lagacé a exigé de Roger Plante des excuses pour avoir qualifié la MRC de « dictature » lors de la séance du mois d’août, sans quoi il n’aurait pas la parole. M. Plante, arrivé avec une liste de questions importantes, n’a eu d’autre choix que de s’exécuter. Cependant, le Réseau estime que de telles exigences sont illégitimes et illégales. Le droit de parole des citoyens n’est pas une bonne grâce accordée seulement à ceux qui n’utilisent pas de termes durs et critiques. D’ailleurs, la suite des choses a donné raison à M. Plante sur son terme controversé.

M. Plante a débuté sa première question en demandant à Michel Lagacé si les difficultés de la SÉMER justifiaient son refus de faire élire le préfet au suffrage universel. En effet, tel que relevé cette semaine par CIEL-FM, M. Lagacé, président de la SÉMER, n’est aucunement responsable devant les électeurs de la MRC pour le bon fonctionnement de cet organisme, puisqu’il est élu par ses pairs. M. Lagacé n’a pas répondu à la question, se contentant d’expliquer que le déficit de la SÉMER était prévu et sous contrôle.

Par la suite, M. Plante a entamé une question mettant en cause le directeur de la SÉMER Serge Forest, mentionnant sa responsabilité comme président du CA dans les déboires de l’école de musique Alain-Caron et son inaptitude avérée comme maire de L’Isle-Verte dans la formation des pompiers, révélée après l’incendie de la résidence du Havre par l’émission Enquête. Le préfet a alors interrompu M. Plante, l’a accusé de diffamation, et a mis fin abruptement à la période de questions. Il lui a signifié qu’il n’aurait pas le droit de reprendre la parole lors de la seconde période de questions. Justement indigné par le traitement qui lui était réservé, M. Plante a protesté vigoureusement et quitté la salle.

Le Réseau conteste totalement l’accusation de diffamation, les faits rapportés par son porte-parole étant des questions graves et légitimes dans le cadre d’une bonne gestion de la MRC, et ayant été établies par des médias au-dessus de tout soupçon. Le Réseau estime que M. Lagacé a voulu faire taire M. Plante en lui faisant miroiter des poursuites judiciaires, ce qui est une tentative inacceptable d’étouffement du débat public.

Le Réseau a l’intention de faire contrôler par le ministère des Affaires municipales la légalité du geste du préfet, qui a déjà été rappelé à l’ordre pour son refus arbitraire de laisser M. Plante prendre la parole lors de la période de questions.

En outre, le Réseau invite le préfet à quitter ses fonctions s’il est incapable d’accepter de répondre aux questions légitimes lorsque celles-ci mettent en cause des personnes qui lui sont chères.