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SÉMER: le Réseau inquiet de la saine gestion

En complément des informations publiées cette semaine sur la SÉMER, le Réseau d'information sur les municipalité juge que plusieurs questions doivent trouver une réponse de la part du préfet Michel Lagacé et du maire de Rivière-du-Loup Gaétan Gamache. Ces questions portent sur la bonne gestion, la situation financière et la transparence de la SÉMER.

Ces questions sont soulevées alors que le député Jean D'Amour a publiquement démenti Michel Lagacé qui imputait l'important déficit de l'organisme pour 2015 à un sous-financement gouvernemental.

• Lorsque Terix Envirogaz a vendu 14 % des parts de la SÉMER aux partenaires publics, c'est la Loi sur les sociétés d'économie mixte dans le secteur municipal qui l'a empêché de vendre le reste de ses parts car cette loi fixe à 20 % la participation minimum du partenaire privé d'une société d'économie mixte. Au cours des discussions avec ses partenaires, Terix Envirogaz aurait-elle souhaité se départir de plus d'actions ?
• Saint-Hyacinthe a obtenu une subvention pour une usine de biométhanisation en 2010, et produisait du gaz en 2012. Elle a développé sa capacité progressivement avec deux autres agrandissements en 2012 et en 2015. Pourquoi Rivière-du-Loup n'a pas fait preuve de cette prudence avec une population plus de deux fois plus faible que celle de Saint-Hyacinthe? Et pourquoi a-t-il été nécessaire pour les hauts responsables de la MRC d'effectuer des voyages en Europe alors que cette technologie était développée avec succès au Québec ?
• Le Réseau ainsi que CIMT ont demandé en septembre le rapport financier de 2016 mais celui-ci n'était pas disponible. La SÉMER doit fournir à ses actionnaires d'ici le 1er octobre des prévisions financières pour l'année 2018. Pourquoi n'est-elle pas encore en mesure à ce jour de fournir son rapport financier de 2016 ???
• Le Réseau a demandé à deux reprises, en 2014 et en 2017, le plan de classification des documents de la SÉMER, un document obligatoire en vertu de la Loi sur l'accès aux documents qui permet de se repérer dans les documents des organismes publics. On nous a confirmé que ce document n'existait pas encore. N'est-il pas inquiétant que la SÉMER soit incapable de remplir en plus de trois ans cette obligation légale toute simple en matière de bonne gestion interne de l'information ?
• Pourquoi le directeur de la SÉMER, un projet de 27 millions $, est-il une personne dont l'émission Enquête a exposé la dramatique incompétence après l'incendie de la résidence du Havre (vidéo ci-après) et qui a également été au cœur d'une grave crise de gestion à l'école de musique Alain-Caron ?