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Le Réseau veut entamer la fusion du grand Rivière-du-Loup

Le Réseau d'information sur les municipalités demande à Rivière-du-Loup de faire le premier pas vers des fusions municipales avec ses cinq municipalités voisines.

En janvier 2015, le préfet Michel Lagacé avait affirmé que des discussions concernant des fusions se déroulaient dans la MRC. En juin, le Réseau présentait sa vision d'une MRC unique du KRTB.

Force est de constater que rien ne filtre de ces discussions et tout continue de se passer à huis-clos comme le préconisait M. Lagacé, qui démontrait sa vision archaïque de la vie démocratique, affirmant que « c'est aux élus en place à regarder ce qui est souhaitable pour leur population ».

Le coût élevé des taxes dans les villages éloignés n'est pas attrayant pour les nouveaux acheteurs. Alors que les villages se dépeuplent, les administrations doivent pourtant augmenter leurs revenus et les taxes pour remplir leurs obligations. Ce cercle vicieux est intenable. Pour l'enrayer, la fusion est une option à explorer. Le Réseau croit que seule la ville-centre a suffisamment de pouvoir pour faire le premier pas vers des démarches sérieuses. Il presse donc Rivière-du-Loup d'élaborer un plan de fusion avec Cacouna, Saint-Modeste, Saint-Arsène, Saint-Antonin et Notre-Dame-du-Portage.

L'abolition des casernes de pompiers permettrait des économies importantes, et le service incendie serait assuré par la ville de Rivière-du-Loup 24 heures sur 24 pour tout le territoire, augmentant la sécurité. Puisque Rivière-du-Loup a déjà son propre service d'évaluation foncière, d'autres économies résulteraient de la centralisation de ce service, sans compter les coûts d'administration qui totalisent en 2016 la somme de 2,1 millions $ pour ces cinq villages. La vente d'actifs et l'abolition de 5 postes de direction générale ne sont que d'autres exemples d'économies.

Cette nouvelle municipalité compterait 29 340 habitants et rééquilibrerait la représentation électorale. Actuellement, Rivière-du-Loup compte un élu pour 2806 habitants contre 16 fois moins pour Saint-Modeste, Saint-Arsène et Notre-Dame-du-Portage (170 habitants par élu). En outre, cela augmenterait la concurrence et donc la compétence des élus. Environ 25 postes d'élus pourraient être abolis en conservant de 2 à 3 sièges par village fusionné.

Il y a 14 ans, les fusions municipales ont donné une nouvelle impulsion à Rimouski. Le Réseau est convaincu que poids politique et le statut de carrefour qu'est Rivière-du-Loup ne pourront qu'être renforcés dans ses relations avec les gouvernements et les acteurs économiques.

Par la suite, la MRC sera bien positionnée pour entreprendre la suite de ces réformes. Le Réseau espère que le gouvernement du Québec facilitera ces fusions nécessaires pour notre croissance régionale.