Réseau d'information sur les municipalités — MRC de Rivière-du-Loup

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Débat sur les fusions municipales: le Réseau veut une MRC du KRTB

9 juin 2015

Le Réseau d'information sur les municipalités se félicite que les fusions municipales et les fusions de MRC soient évaluées par les élus bas-laurentiens.

Le maire de Trois-Pistoles Jean-Pierre Rioux, alerté par la découverte que sa quote-part à la MRC des Basques était presque la même que celle de la ville de Rimouski, a récemment annoncé qu'il allait évaluer la rentabilité d'une fusion des MRC des Basques et de Rivière-du-Loup. De plus, le préfet de Rivière-du-Loup Michel Lagacé a dernièrement indiqué qu'il envisageait des fusions municipales.

Dans un contexte de compressions budgétaires, les municipalités doivent offrir plus de services à meilleur coût, et enrayer les hausses de taxes, véritables repoussoirs pour l'établissement de familles dans les villages. En janvier dernier, le Réseau estimait que « pour avoir un ratio d'élus par habitants équivalent à celui de la MRC de Rimouski-Neigette, les MRC de Rivière-du-Loup, de Témiscouata et des Basques réunies devraient totaliser 11 municipalités, contre 43 actuellement. » C'est la MRC des Basques, qui est passée cette année sous les 9000 habitants, qui a le plus d'élus par habitant.

Le Réseau propose qu'une fusion de MRC soit accompagnée de fusions municipales. Dans une proposition de carte d'une future MRC composée des quatre formant actuellement le KRTB, l'organisme suggère d'y former 12 municipalités, chacune ayant un chef-lieu (Saint-Jean-de-Dieu, Trois-Pistoles, Saint-Cyprien, Dégelis, Sain-Hubert-de-Rivière-du-Loup, Témiscouata-sur-le-Lac, Rivière-du-Loup, Saint-Alexandre, Saint-Pascal, La Pocatière, Pohénégamook).

Cette MRC serait plus attrayante pour les nouveaux arrivants, forte d'environ 84 000 habitants. Chaque municipalité fusionnée serait en outre dotée d'un maire à plein temps qui se consacrerait au développement économique. Alors que plusieurs postes d'élus du KRTB sont restés vacants aux dernières élections générales, une fusion créerait des conditions plus concurrentielles et serait bénéfique à la démocratie.

Les municipalités actuelles sont prises à la gorge par plusieurs dépenses, comme le respect des normes des services incendies et les fonds de retraite. Outre la baisse des coûts de fonctionnement, des quotes-parts et des taxes, seraient ainsi abolis 48 municipalités, 3 préfectures, plusieurs postes administratifs et plus de 300 postes d'élus (même en attribuant des sièges supplémentaires pour garantir la représentativité des collectivités fusionnées).

« Nous devons aspirer à une MRC forte qui pourra viser haut et devenir un acteur majeur de développement régional », mentionne le porte-parole du Réseau Roger Plante. « Pour le réaliser, la population et le gouvernement doivent s'investir et ne pas l'abandonner aux seuls élus locaux. »

MRC du KRTB